Yep, je peux comprendre. Mais je ne suis pas fan de cette distinction entre “fond” et “forme”. Le fond, c’est la forme et la forme, c’est le fond. Quand ils s’épousent, c’est réussi, quel que soit le genre. Prochain exemple : “Bons baisers des grèves”, sur France 3 (critique et article à venir).
S’il y avait une règle universelle, ça se saurait, les goûts les couleurs tout ca ; je fais la distinction justement parce que mon avis personnel sur la « présentation » ne change rien à la très bonne qualité du contenu & à l’attrait que d’autres peuvent avoir pour la-dite présentation. 🤷♂️
Oui, et je pense que ça n'est pas interdit de s'interroger, au-delà de l'individualisation des goûts, sur une tendance à la narration à la 1ère personne dans la documentation historique. J'avais constaté ça aussi au mémorial de la résistance dans le Vercors cet été, que les visiteurs apprécient bcp
le succès du musée est un signe que c'est efficace et emporte l'adhésion d'une majorité de gens. Il faudrait que j'analyse ce qui me rend complètement imperméable à ça, et sur quels mécanisme d'adhésion / d'empathie / de cassage des codes de la documentation à la 3e personne ça repose
J'avais beaucoup aimé l'aspect expérimental et quasi littéraire du livre de Foa, la focale sur les trajectoires individuelles, qui rend très sensible la fabrique du massacre. Mais le passage à la 1ère personne me bugue (et j'ai un compte bluesky pour faire parler mon chat donc je peux me la fermer)
Au Jersey War Tunnels Museum, chaque visiteur reçoit une carte d’identité d’une personne dont le musée a les archives, il y a des éléments à travers la visite, et puis à la fin, on connaît leur parcours entier. C’était un bon équilibre entre la 1e et la 3e personne.
les musées/mémoriaux que j'ai préférés c'est, je me rends compte, des musées allemands, avec accès direct à des documents très émouvants (des lettres retranscrites/traduites par ex), avec une muséographie très lisible mais pas trop de storytelling. Mais bon point grosse intello.
J’étais adulte quand j’ai enfin vu les liens entre l’histoire (ce truc avec des dates de batailles qu’on doit apprendre par cœur à l’école) et ce qu’elle dit du présent. Comme toi, je préfère une narration qui suive la mise en recherche, qu’on ait accès à ce processus.
Je suis dans cette équipe aussi, je trouve systématiquement ratées les mises en récit qui reposent sur des archétypes (le soldat, la femme restée à l'arrière, etc). Chez Foa et ses vulgarisateurs ça fonctionne car ce sont des personnes ayant existé, qui ont une vraie personnalité à raconter
La fin du docu-fiction de Hugues Nancy opère un étonnant retour à la 3e personne à la fin, en faisant dire au protagoniste-narrateur "mon personnage est inspiré de..." suivi d'un petit développement. J'ai trouvé intéressant aussi la place faite aux archives:...
... comme le récit prend place 10 ans après les faits, le protagoniste va rencontrer des acteurs qui font œuvre de mémoire, et on les voit manipuler des documents, aller à la recherche de sources écrites, discuter de l'intérêt de telle ou telle source pour faire avancer l'enquête, etc....
.... C'est un dispositif de mise en récit qui ne cherche pas forcément à être transparent, et la réussite vient justement du fait qu'il assume son artificialité, voire s'en amuse. Le résultat est que l'effet de proximité est obtenu + par la manière de filmer que par le récit de 1ere personne.
Bref 1er docu-fiction pas cringe que j'ai vu de ma vie 😂
Un des nombreux problèmes qui m'occupent en ce moment, c'est de ne pas confondre les blousques fulminés par @cleoschweyer.bsky.social et ceux de @mazalbof.bsky.social à cause de leurs PP respectives
Ah et sache que j'ai repéré un 3e compte avec une pp confondable! Je m'en vais donc changer
toi 🤝moi
J'ai décroché et n'ai pas vu la fin tu me convaincs de le finir!
J'ai trouvé le 2e épisode mieux que le premier ! Après j'ai peut-être été victime d'un biais de bonne surprise ;)
J’ai aussi été perturbée (à titre personnel) par la forme du documentaire, mais je l’ai trouvée tellement assumée que « ça passe ». Ça m’a fait penser à ce que je pourrais vouloir faire faire à des étudiants, via le jeu de rôle après recherches personnelles. Du coup, pour de la vulgarisation,
ça marche. Et c’était hyper clair sur le fond, en incluant même la présentation du récit « traditionnel » et la construction de sa de construction… Donc, pas du tout mon genre préféré, et pas sûre que je voudrais en voir d’autres maintenant que j’en ai fait l’expérience, car/ mais très pédagogique