- S'assurer que le droit existant permet de garantir que les données ne sont pas utilisables pour l'entraînement d'un LLM sans consentement de l'utilisateur; - Lancer une réflexion sur les alternatives à ce qui est vendu partout (essentiellement des modèles moins gourmands);
- Clarifier en amont un certain nombre de points d'insécurité juridique sans nécessairement attendre qu'une jurisprudence établisse (a) qui est responsable quand un LLM hallucine et provoque un problème (b) si on peut piller éhontément du copyright pour entraîner un LLM (spoiler: probablement pas).
Au lieu de ça, on a eu un mélange de paniques morales ou de techno-prophétisme; une utilisation massive en comm'; des généralités sorties d'un chapeau ("20% de gains de productivité" avec l'IA selon Bayrou, comment, pourquoi, où, on ne sait pas); et de l'opportunisme (l'IA au secours des profs).
Est-ce que c'est le travail des politiques de comprendre comment un LLM (ou n'importe quelle autre innovation technologique) fonctionne ? Non. En revanche, ça ne me paraît pas ahurissant d'attendre qu'un politique soit à même de réfléchir à comment on s'adapte à une nouvelle technologie.
A fortiori quand ladite technologie ne sort pas non plus de nulle part. Je me souviens qu'on se réjouissait quand un ou deux députés avaient suffisamment de compétences pour comprendre tel ou tel sujet informatique.
Mais enfin, ça ne devrait pas être un ou deux. Encore une fois: je ne demande pas à un député d'être capable d'expliquer ce qu'est le modèle OSI; mais la capacité à avoir une idée des interactions entre droit, technologie et politique, devrait être un minimum.
Il suffirait d'un ou deux par groupe en fait qui expliquent les tenants et les aboutissants aux autres qui aient l'humilité de rediriger les questions sur ces thèmes à leurs collègues quand ça devient trop précis
Oui, ça suppose de travailler ses dossiers, pas de faire des vidéos IouTioube norcoréennes.
IouTioube, c'est has been, il faut utiliser tique-toque, maintenant, enfin !
Tu diras ça au futur ex-PM...
Pour ce faire, il faut avoir autre chose en tête que son prochain poste ou que les bruits qui courent ça et là dans les travées du pouvoir. Et éviter d’être entouré de personnes qui ont commencé à travailler quand l’ordinateur n’existait pas.
J'ai commencé à travailler en perforant des cartes informatiques, je peux postuler au pouvouar ?
Dans ma liste d’attendus politiques sur les LLM, il y aurait en très bonne position l’identification obligatoire de contenus (et comptes de réseaux sociaux, agents de service client, etc.) générés par IA. Je trouve ça terrible d’être convaincu de parler à des humains alors qu’il s’agit de machines.
Mais c'est presque impossible à contrôler ça.
C'est une obligation qui peut rentrer dans les habitudes. C'est comme le GDPR, c'est impossible à contrôler, c'est largement violé, mais bon quand même pas mal de boîtes y font attention.
Si déjà les partis politiques font gaffe à pas se faire prendre la main dans le sac et les services clients annoncent la couleur je suis pas si mécontent. Juste pas faire passer un robot pour un humain. La base. Revoir Minority Report.
Encore faut il en comprendre le fonctionnement (au minimum) pour en déduire les usages et donc l'adaptation